Réponse de Benoît Hamon

Avec Benoît Hamon, nous terminons le tour des réponses apportées par les candidats. Un candidat, Emmanuel Macron nous avait indiqué qu’il ne répondrait pas. Malgré de multiples relances, nous sommes toujours sans la moindre nouvelle de Madame Le Pen, Monsieur Mélenchon et Monsieur Poutou.

Je remercie les sept candidats qui ont consacré du temps et ont montré leur intérêt pour la France des Campagnes en général, le Gers en particulier. Un grand merci, dans l’ordre des réponses, à Jacques Cheminade, Jean Lassalle, Nathalie Arthaud, François Asselineau, François Fillon, Nicolas Dupont-Aignan et Benoît Hamon.

Place désormais au vainqueur de la primaire de la Belle Alliance Populaire:

1- Comment éviter le drame de la désertification médicale?

Il semble inconcevable aujourd’hui de devoir faire des kilomètres pour pouvoir simplement consulter un médecin. Pour y remédier, j’informerai et inciterai des professionnels de santé à s’installer dans les déserts médicaux, une « Mission nationale d’accès aux soins » sera créée et dotée de larges prérogatives. Elle aidera à la création et au fonctionnement de 1500 maisons de santé pluridisciplinaires ainsi qu’à la pratique de consultations spécialisées avancées des hôpitaux dans ces territoires. Si malgré ces mesures incitatives, la pénurie d’offre de soins de premier recours devait perdurer, l’Etat prendra ses responsabilités en ayant recours si besoins à des médecins salariés. L’installation de médecins supplémentaires dans les zones déjà sur-dotées n’ouvrira pas le droit au conventionnement automatique par l’Assurance maladie. Nous favoriserons également le développement de la télémédecine et le numérique en santé.

 

2- Quel avenir pour la structure communale?

Quiconque prétend être le prochain Président de la République doit reconnaître avec la plus grande responsabilité et la plus grande humilité que la France se fera avec les communes.

Les territoires marqués par le déclin industriel et économique, les déserts médicaux ou la crise agricole se sont multipliés. Ils sont de plus en plus perçus comme des territoires où les services publics se raréfient, où les citoyens se sentent déclassés et délaissés par la puissance publique. C’est dans le vide laissé par la République que s’installe le désespoir de ceux qui souffrent. La République doit reconquérir ces territoires et la commune formera toujours la cellule de base de la République. Elle est au premier rang dans ce combat.

Je pense qu’il n’est pas prioritaire aujourd’hui de se lancer dans un train supplémentaire de réductions de la dépense publique tous azimuts. Il faut d’abord consolider nos services publics qui sont indispensables pour maintenir la cohésion du territoire. C’est ainsi que j’entends maintenir les dotations, assurerai la stabilité en matière de lois et de normes, et offrirai un espace de discussion pour faire davantage respirer la démocratie locale.

 

3- Quelles solutions pour favoriser la création ou la sauvegarde des emplois en zones rurales?

Je créerai un fonds unique dédié à la revitalisation des centres-bourgs et des centres-villes, notamment en zones rurales. Je ne peux me résoudre à la disparition des commerces des cœurs de ville. Ils déterminent la qualité de vie et donc l’attractivité de nos territoires, tout particulièrement en dehors des métropoles. Il faut donc donner de nouveaux moyens à l’action publique pour concentrer ses moyens sur cet enjeu.

C’est bien un monde nouveau qu’il convient de construire avec un nouveau rapport aux espaces, aux distances, au temps dont les territoires ruraux peuvent être tout autant bénéficiaires que les métropoles. Mon mandat sera celui d’un rééquilibrage. Nous avons désormais un réseau de métropoles d’équilibre, sanctuarisé par les lois Maptam, NOTRe et sur le Grand Paris et accompagné depuis des décennies par les lois de finances qui en font des acteurs de l’économie européenne voire mondiale. Ce socle  désormais solide doit nous permettre de travailler à mieux intégrer un développement sensiblement plus solidaire. Elles en ont les moyens et les capacités grâce à leurs élus et leur organisation.

 

4- Quel avenir pour les services publics dans nos campagnes? En l’espèce, Monsieur Hamon serez-vous en mesure de s’engager sur la non-fermeture des classes menacées au 1er septembre 2017? De même pour les trésoreries au 1er janvier 2018?

Je l’ai dit, je veux être le candidat des services publics et de la fonction publique qui les met en oeuvre ! A l’heure où d’autres candidats se permettent de stigmatiser et de s’attaquer aux fonctionnaires, je sais qu’ils sont indispensables pour notre pays. C’est dans ce sens que je créerai des territoires prioritaires d’action publique pour coordonner l’action de l’ensemble des services publics là où sont les besoins : zones rurales, péri-urbaines, quartiers périphériques. C’est un nouveau maillage des services publics, partout et pour tous, qui redonnera confiance à tous ceux qui se sentent oubliés, confiance dans une France solidaire et dans notre avenir commun.

J’instaurerai une « garantie service public » universelle. Chaque bassin de vie aura le droit à la présence, garantie par la loi, d’un panier de services publics à moins de 30 minutes. Garantir l’égalité d’accès aux services publics que la Nation définit comme essentiels, c’est assurer la promesse républicaine. Nos concitoyens redoutent, à juste titre, de voir disparaître ou se dégrader, au moins dans certains territoires, leurs services publics. Je lutterai par ailleurs contre les fermetures de classes, je recruterai 40 000 enseignants, j’établirai un seuil maximum de 25 élèves par classes en CP/CE1/CE2, et à 20 ce nombre dans les écoles des territoires ruraux.

 

 

 

 

Un commentaire sur “Réponse de Benoît Hamon

Ajouter un commentaire

Laisser un commentaire

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑