Conseil municipal du 10 avril 2024

Au menu de ce conseil de printemps, essentiellement des délibérations en rapport avec le domaine finances. Vous trouverez infra les différents votes exprimés.

Pour l’essentiel, cette séance a beaucoup ressemblé à celle de l’année précédente : à l’époque, nous regrettions l’absence de vision pluriannuelle et concertée quant aux travaux de voirie, nous redoutions la mise en œuvre d’un chantier sur le pont et l’entrée du village qui se fasse sans la participation des habitants dans la prise de décisions et en oubliant les questions relatives à la sécurité des infrastructures. Sur le premier point la critique demeure identique en 2024, quant au second, nos craintes exprimées il y a un an sont devenues réalités.

Par ailleurs, si nous saluons la poursuite du désendettement, le maintien des taux de fiscalité, si nous nous félicitons de l’application de nos préconisations quant à la gestion budgétaire du Lotissement de La Plaine ou la mise en réserve de crédits pour reconstituer le patrimoine plaisantin appauvri suite aux ventes réalisées, nous regrettons toujours l’absence de vision à long terme (plan pluriannuel ; outil de gestion du patrimoine), l’absence de poursuite du projet de nuit noire, le traitement des sujets tel que pensé par des collectivités extérieures (le SDIS pour la caserne des pompiers, le Département pour le centre de santé et l’entrée du village) sans adaptation à notre territoire et sans concertation. Que le maire passe les plats préparés par les autres pour enchaîner les inaugurations ne saurait nous satisfaire.

Nous reviendrons dans le bilan ci-après sur trois sujets spécifiques mais les conseillers de l’opposition demeurent à la disposition des citoyens pour échanger sur tout point ayant trait à notre vie communale.

I- Le rejet de la mise en œuvre de la prime pouvoir d’achat

En 2023, le gouvernement a décidé d’accorder une prime exceptionnelle aux fonctionnaires de la fonction publique d’État et de la fonction publique hospitalière. Cette prime ne concerne pas les traitements les plus élevés et est dégressive en fonction de la rémunération perçue. En 2024, les collectivités locales pouvaient décider d’accorder une prime identique ou inférieure. Mardi 9 avril, l’ensemble des conseillers communautaires de la Communauté de commune Bastides et Vallons du Gers, à l’exception notable de cinq conseillers de Plaisance, ont décidé d’accorder une prime aux agents. Nous aurions souhaité l’accorder au maximum afin de reconnaître l’engagement des agents de l’intercommunalité et du CIAS au service du public tenant compte par là-même de leur faible niveau de rémunération. Mais compte tenu des fragilités budgétaires de la communauté de communes, nous avons dû nous contenter en responsabilité et à regret, d’une prime bien réduite dans son montant.

Ce même débat s’est réouvert lors du conseil municipal, les conseillers d’oppositions appelant de leurs vœux l’octroi de cette prime aux agents de la collectivité. Il n’en a rien été, le groupe majoritaire décidant de s’y opposer. Il est ainsi paradoxal de noter que le seul à Plaisance qui a eu droit au titre de l’année 2023 à une augmentation significative et pérenne (+25%), c’est le maire !

II- Travaux relatifs à l’entrée du village

Déjà, il y a un an, nous alertions sur la nécessité de bien penser le projet et d’y associer les habitants. Las, Patrick Fitan et son équipe ont décidé seuls et se sont efforcés d’appliquer le programme du Département faisant fi de notre proposition de démocratie participative. Nous craignions à l’époque une dépense de l’ordre de 100 000€, elle sera finalement de près de 260 000€.

Outre son coût et la méthode de prise de décision suivie, ce projet concentre selon nous plusieurs critiques. D’abord, pour des questions de sécurité et d’efficacité tout en évitant une gabegie d’argent public, il eût été plus judicieux d’opter pour la solution proposée par Laurent Lavedan lors de la réunion de présentation des travaux lundi 8 avril, solution qui consistait en une succession de « stop » sur la RD946 croisés avec des « cédez le passage » sur les routes annexes.

Ensuite, les doutes que nous avions émis il y a un an sur la question de la sécurité du pont, repris lors de la réunion du 8 avril sans que le maire puisse nous garantir que les études adéquates ont été conduites, est de nature à nous rendre suspicieux.

Enfin, d’un point de vue économique nous exprimons nos fortes réserves. Quitte à dépenser autant d’argent, il aurait fallu le faire sur l’attractivité du village afin d’inciter les gens à se rendre à Plaisance. En érigeant chicanes et restrictions d’accès au pont, nous risquons bien au contraire d’inciter les gens se détourner de notre village dont l’accès sera devenu plus compliqué. Quant à la période des travaux, nous avons proposé en séance la mise en place par la commune ou le département d’une commission d’indemnisation amiable pour prendre en compte le préjudice subi par les commerçants du fait des travaux, cette proposition non-débattue a été rejetée avec mépris et agacement par le maire.

Dépenser autant d’argent public pour in fine freiner l’économie locale et l’attractivité de son village à court, moyen et long terme, tout cela sans concertation préalable ou écoute des propositions alternatives, voilà un choix politique des plus étonnants pour un maire.

III- Subvention aux associations – Ciné Europe

Une nouvelle fois, Muriel Devilloni a regretté que le travail d’objectivisation souhaité par la majorité en place depuis l’élection n’ait pas été mis en œuvre afin de garantir un véritable traitement équitable entre les associations. Au lieu de cela, nous assistons à un saupoudrage hasardeux certains obtenant de façon injustifiée moins que précédemment, d’autres voyant leur subvention fortement augmenter. De même, l’équité n’est toujours pas de rigueur avec des associations qui paient leur électricité tandis que d’autres se la voient offrir par la municipalité.

Une nouvelle fois, Romain Duport, après avoir regretté la forte augmentation des subventions aux associations depuis le début du mandat, a rappelé le recul opéré par la majorité en place en ne reconduisant pas le dispositif juste et équitable établi par Michel Kdelant sous la municipalité de Régis Soubabère.

Passé ce temps de regrets, les débats se sont essentiellement cristallisés autour de la subvention demandée (6500€) par l’association Ciné Europe dont Patrick Fitan est le président. Les conseillers de la majorité ont reconnu que cette demande avait fait, entre eux, l’objet d’un vif débat de telle sorte que la proposition de subvention à allouer à l’association a été réduite à 2000€. Lorsque nous avons demandé des précisions au maire-président sur les besoins de Ciné Europe, celui-ci nous a indiqué qu’il avait fallu payer un licenciement (6500€), l’entretien des deux projecteurs (salle et plein air à 1200€ par an et par projecteur) ainsi que l’augmentation des charges salariales dues au cinéma en plein air. L’opposition a demandé à ce que l’association fournisse une comptabilité analytique ou qu’elle scinde son activité plein air/salle. En effet, si nous souhaitons soutenir le cinéma de Plaisance comme un bien précieux nous estimons que les Plaisantins n’ont pas à payer ni les errements salariaux de l’association ni le coût entraîné par les séances en plein air qui ont lieu dans l’immense majorité des cas loin de nos terres plaisantines.

Comme de coutume, notre avis n’a pas été suivi et le contribuable plaisantin sera ravi d’apprendre qu’il permet au cinéphile de Laloubère ou de Cazères-sur-Adour de profiter d’une séance à moindre coût.

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