Réponse de Nicolas Dupont-Aignan

Nous poursuivons notre tour des candidats par Nicolas Dupont-Aignan qui nous propose sa vision de la France des Campagnes. C’est Damien Lempereur, bien connu dans notre région, qui, en qualité de porte-parole du candidat, répond au cri des campagnes !

Avenir des communes

Tout d’abord un constat: nous assistons à la mort progressive des communes et à ce que l’on peut nommer « un grand déménagement du territoire », notamment depuis la loi NOTRe que nous souhaitons abroger. Basée sur une volonté d’économie totalement ratée (la réforme des régions en témoigne) et surtout génératrice d’un manque croissant de proximité, il est urgent de la supprimer et de revoir le schéma de l’organisation territoriale. Pour nous la commune demeure la cellule de base de la République, celle qui est le plus en mesure de raccrocher le citoyen à la vie et à la continuité républicaines. Nous proposons également d’interdire les fusions forcées d’intercommunalités en exigeant l’accord préalable des conseils municipaux concernés. La carte de l’intercommunalité ne doit pas se dessiner au détriment de la commune, a fortiori rurale, cela passe par maintenir un seuil minimum de représentation au sein des conseils communautaires pour les petites communes. Une fois les communes maintenues, il convient d’en assurer la sauvegarde dans les faits, et cela passe par leur donner l’air nécessaire en stoppant la baisse des dotations et en réformant la dotation globale de fonctionnement pour améliorer les mécanismes de péréquation. Les communes rurales étant touchées au premier chef, elles se verront affecter la réserve parlementaire des députés dans le cadre de la dotation d’équipement des territoires ruraux dont nous souhaitons faire un objectif pour tendre vers l’équilibre territorial.

Désertification médicale

Dans de nombreuses zones, les besoins de la population en soins médicaux ne sont plus couverts. Les délais d’attente pour avoir un rendez-vous chez un médecin atteignent plusieurs mois. Or cela n’est pas étonnant dans la mesure où l’État n’assure plus à l’heure d’aujourd’hui une politique d’aménagement du territoire. Nous avons ainsi des propositions concrètes pour permettre de renforcer un service de santé qui maille l’ensemble de nos territoires. Tout d’abord, nous souhaitons augmenter le numerus clausus de médecins d’un tiers et ainsi atteindre la formation de 10 000 praticiens afin de retrouver à moyen terme un nombre de médecins diplômés en France suffisants sur l’ensemble du territoire. En second lieu, nous voulons instituer un examen de contrôle des connaissances des médecins étrangers qui s’installent en France. Nous prônons la systématisation des bourses pour les élèves en médecine pour les accompagner tout au long de leurs études en échange de 10 années d’installation à l’issue de leurs études dans une zone où l’on manque de médecins. Nous diminuerons les cotisations d’Urssaf des professionnels de santé dans les déserts médicaux.
Enfin, nous ouvrirons 1000 maisons de santé/centres de santé pour que l’ensemble des communes de 3500 à 10.000 habitants soient couvertes.

Zones blanches

Nous nous attacherons à supprimer les zones blanches de téléphonie mobile et à garantir la télévision numérique sur tout le territoire. Il en va de notre unité territoriale!

Emploi en zones rurales

La démission de l’État dans l’aménagement du territoire, ou plutôt sa tendance à vouloir déménager, fait qu’il existe aujourd’hui une inégalité croissante entre les ruraux et les urbains, et qui s’illustre notamment sur le front de l’emploi. Cette problématique semble pouvoir se schématiser sur deux points bien spécifiques. Tout d’abord, dans une perspective d’emploi autant que d’égalité et de proximité, il apparaît indispensable de préserver nos services publics ruraux, véritables niches en matière d’économie locale. Nous soulignons l’importance de mettre en place un moratoire sur les fermetures d’infrastructures publiques dans les zones rurales (écoles, hôpitaux, postes) et de développer les services publics itinérants dans les villages: agents (pôle emploi, sécurité sociale) qui se déplaceront une demie-journée dans certaines petites mairies afin d’assurer la continuité du service public (voir infra). Outre cet impératif de préservation de notre service public rural comme garantie d’emploi, il est nécessaire de penser le travail sous la forme d’une adaptation aux problématiques de déséquilibre. Ainsi, nous souhaitons renforcer le télétravail et mailler le territoire d’espaces d’accueil de télétravailleurs, des actifs, inactifs, porteurs de projets, associations, le tout avec une infrastructure adaptée (cela passant notamment par une installation du très haut débit sur l’ensemble de notre territoire, ce qui sera aussi incitatif en matière de création d’entreprises).

Délinquance ordinaire

La lutte contre la délinquance ordinaire s’articule sur plusieurs pans. Il est déjà primordial de remettre sur rail l’éducation nationale, autour d’un grand plan d’instruction publique. Si l’école ne pourra pas à elle-seule régler les problématiques de délinquance ordinaire, elle est néanmoins le gage d’une société qui construit son futur. À ce titre, priorité devra être donné dans les apprentissages fondamentaux au primaire. Pour le secondaire, il est nécessaire que l’école devienne la passerelle pour l’emploi qu’elle doit être, cela passant notamment par la valorisation des secteurs technologiques et professionnels, et un développement de l’école dite de la deuxième chance. Sur un autre plan, il est indispensable de recruter 30 000 représentants des forces de l’ordre et 10 000 personnels administratifs pour que la société assure une réponse face à cette problématique. A cela répond la nécessité de créer 40 000 places de prison supplémentaires et de renforcer le nombre de magistrats pour qu’enfin la loi soit correctement appliquée et les peines parfaitement et entièrement exécutées.

Disparition des services publics

La disparition des services publics est une problématique majeure, qui concerne au premier chef les territoires ruraux. Le service public est un élément éminent de la République, un de ceux qui permet à chaque citoyen, d’où qu’il soit, de se rattacher à la Nation. Or la disparition des services publics de proximité se constate aisément dans le temps (écoles, hôpitaux, postes, voies ferroviaires…). S’il est indispensable de rationaliser le fonctionnement de nos services publics, cela ne doit pas se faire au détriment de leur efficacité et surtout de leur continuité sur l’ensemble du territoire métropolitain et d’Outre-mer. Un moratoire doit donc être mis en place dès les débuts du quinquennat à venir pour rechercher les meilleures solutions et répondre à cette exigence de qualité et de continuité. Dans l’immédiat, il est indispensable d’assurer un service public sur l’ensemble du territoire, cela passe par exemple par la mise en place d’agents publics qui assureraient leurs fonctions autour des grandes missions de service (pôle emploi, sécurité sociale) dans les petites mairies et les banlieues. Sur le plan des réseaux de communication, comme pour le réseau ferroviaire, nous privilégierons les investissements innovants dans les réseaux régionaux que sont les TER, gages de proximité.

 

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