Panem et circenses. Jeudi 15 septembre 2022 s’est tenu le conseil municipal de rentrée. Dans une ambiance courtoise, devant un public nombreux à qui, à la demande de l’opposition, la parole a été donnée en fin de séance, cette séance a été essentiellement dédiée à des thèmes déjà connus ou abordés. Dans ce retour de conseil, nous en retiendrons quatre :
Le centre de santé
De nouveau le centre de santé a fait l’actualité municipale. Le retard dans les travaux – prévisible dans le contexte actuel et qui ne doit pas être imputé à la municipalité – engendre une dépense supplémentaire puisque la mairie devra louer un cabinet dans l’attente des travaux (800€ de dépenses mensuelles selon le maire). Outre ce bail était soumis au vote la convention qui nous lie au département : à eux les salaires des personnels, à nous les charges courantes (eau, électricité, chauffage, mise à disposition des locaux).
Les conseillers d’opposition n’ont pas validé ces documents demeurant sur les positions déjà connues : outre le regret exprimé de devoir dépenser des centaines de milliers d’euros d’argent public en entrant en concurrence avec d’autres collectivités locales pour attirer des médecins trop peu nombreux (le sujet de la santé devant définitivement être traité au niveau de l’État et non en local, les exemples de maison ou centre de santé construits à grand renfort d’argent du contribuable mais demeurant vides passées quelques années sont légion), les membres de l’opposition ont souligné qu’une solution moitié moins onéreuse existait en rachetant le bâtiment qui avait hébergé durant des années le docteur Lissac.
Ainsi, au vote contre de Romain Duport s’est ajouté l’abstention de Muriel Devilloni et de Simone Broustet. Les autres membres ont unanimement voté pour. Lorsque tout le monde pense la même chose, c’est que personne ne pense.
La caserne des pompiers
Retour sur la cession du terrain à un 1euro. De nouveau le clivage était clair entre les membres de l’opposition favorables à la réhabilitation de l’ancienne caserne des pompiers et ceux de la majorité tenant d’une construction nouvelle. La commune participera donc au financement de cette caserne et donnera le terrain. Au moins les soubresauts des communes environnantes nous auront-ils permis quelques avancées : baisse de notre participation (merci les maires du secteur de Montesquiou), limitation de celle-ci aux sommes prévisionnelles (point utile en ces temps d’inflation et que nous devons à certains maires voisins notamment ceux de Ladevèze-Rivière, Ju-Belloc, Préchac, Saint-Aunix).
L’opposition vote contre, la majorité soutient.
La nuit noire
La majorité nous avait dit que c’était techniquement impossible ; puis que cela était trop coûteux. En décembre dernier, l’opposition a donc repris la main en contactant directement le syndicat d’énergie : heureuse initiative qui nous a permis de s’assurer que non seulement passer à la nuit noire était techniquement possible mais qu’en plus l’investissement (pose d’horloges) était rapidement amortissable. Devant cet état de fait, la majorité nous a donc suivi, à la traîne dans un premier temps puis désormais de bon coeur devant les promesses d’économies générées. Sur ce point, nous ne pouvons que nous réjouir de la situation actuelle. Quatre secteurs devraient donc passer à la nuit noire d’ici la fin d’année avant d’élargir le dispositif ensuite. L’opposition regrette seulement qu’aucune réunion publique préalable ne se soit tenue afin d’exposer le principe de nuit noire tant d’un aspect écologique que d’un aspect économique. Cela aurait pu permettre également de rassurer quelques inquiets, les rapports du ministère de l’intérieur confirmant que ce dispositif n’augmente absolument pas les risques de vol.
L’opposition soutient toujours autant cette initiative qu’elle a portée sur les fonts baptismaux.Elle appelle également de ses vœux que le travail entrepris par la majorité précédente, amplifié en début de mandat actuel soit poursuivi afin de passer aux leds de nouveaux quartiers en lieux et place de l’éclairage actuel.
Les ordures ménagères
Lors du conseil municipal de juin, l’opposition avait demandé à ce que la mairie de Plaisance défende une position visant à réduire de deux par semaine à un par semaine le nombre de passages pour les poubelles ordinaires. En effet, compte tenu du coup de l’essence et de son impact environnemental, l’ensemble des habitants du secteur pourrait supporter une réduction des passages.
Nous sommes revenus en septembre sur cette demande mais également sur l’annonce faite par le maire d’une possible suppression du ramassage en coeur de ville avec obligation de déposer les ordures dans un des quatre endroits dédiés. Sur ce point, nous avons évoqué nos réserves : ce dispositif pourrait entraîner des difficultés (personnes se déplaçant peu et n’ayant pas la possibilité d’aller jusqu’au lieu de dépôt, dépôt d’ordures à des endroits non dédiés…). Nous maintenons notre demande d’un seul passage pour tous mais si des services différenciés devaient être conduits, il faudrait que les personnes disposant d’un service de moins bonne qualité payent moins que les autres.
Ainsi, même après les fêtes trépidantes, les affaires continuent. Nous ne pouvons que nous réjouir de la bonne tenue des festivités de l’été en rappelant que la commune doit cette initiative à Alain Lagors qui, le premier, avait suggéré dès 2020 à la majorité actuelle de mettre en œuvre des évènements dans le cadre des 700 ans, discours également relayé dès l’origine par Marie-Jo Chauvin. Le maire, qui ferait au demeurant un excellent président du comité des fêtes (prochaine ambition de CAP22?), a mené à bien avec l’aide de l’office de tourisme un programme de qualité. Nous félicitons toutes celles et tous ceux qui se sont impliqués dans ces 700 ans.
Toutefois, les citoyens plaisantins doivent conserver leur regard vers les affaires communales. Comme nous l’avons montré, les divers projets conduits auraient mérité une plus ample réflexion et une meilleure gestion. Aux Plaisantins donc de savoir s’ils prennent pour modèle le citoyen athénien siégeant sur la Pnyx pour débattre des affaires publiques, ou bien le sujet romain abandonnant la République à l’Empire et s’estimant heureux tant qu’il dispose de pain et de jeux.
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