Chapitre 3 : Préserver les services au public

La logique de la présence de services publics sur un territoire répond à un double impératif de service au public, bien sûr, mais aussi d’aménagement du territoire. Ces deux objectifs se complètent et se renforcent. En effet, les citoyens de la France des Campagnes, grands oubliés des politiques publiques qui, selon une logique comptable et élitiste se concentrent sur la capitale et les métropoles d’équilibre, ont les mêmes besoins et payent les mêmes impôts que leurs concitoyens urbains.

Pourtant, depuis dix ans maintenant, les écoles, les gendarmeries, les trésoreries, ferment par dizaine. Nos parlementaires feignent hypocritement de les défendre en venant manifester avec les parents ou les élus alors que ce sont eux qui aiguisent la lame en refusant de se battre au sein des assemblées dans lesquelles ils siègent. L’administration, obligée par les majorités successives à « rendre des postes » à l’État, ferment en priorité des services où se trouvent le moins de citoyens, ce qui entraîne, de nouveau, l’appauvrissement de ces territoires déjà peu favorisés en services et en population.

Pour les partis au pouvoir depuis dix ans, pour les parlementaires gascons et ruraux, l’équité territoriale et l’aménagement du territoire sont des concepts vides. Certains tentent, au travers du néologisme d’hyperuralité, de montrer en parole un intérêt factice pour une réalité jamais confrontée à des solutions concrètes. Pourtant, il est du devoir de l’État d’aménager son territoire, de penser surface et densité et non plus seuil de population. Comment voulez-vous que des activités privées s’épanouissent sur des terres où même le service public renonce à se maintenir ?

Notre campagne s’inscrit donc dans le cadre d’une farouche défense des services au public se trouvant sur nos territoires. Nous ne voterons pas un budget qui entraîne avec lui le risque de voir des écoles, des services de santé ou des gendarmeries fermer ou se dégrader. Il convient de renoncer aux attitudes hypocrites que nous avons connues jusqu’à présent, de se battre et de faire entendre nos voix.

Il est urgent d’agir dans la mesure où ces fermetures témoignent de la lâcheté d’un système qui n’aime pas les services publics. En effet, les postes supprimés sont en général des postes de terrain où exercent des fonctionnaires faiblement rémunérés. En revanche, les postes de fonctionnaires de haut niveau au sein des diverses directions ou ministères sont bien plus épargnés, alors que c’est dans cette multiplication des encadrants que résident les véritables sources d’économies.

Élus, nous initierons en outre une réflexion sur le redéploiement des services publics. En effet, avec la dématérialisation de plus en plus généralisée, il devient possible de travailler depuis n’importe quel lieu. Ainsi, pour les missions n’ayant pas un contact direct avec le public, il pourrait être judicieux de les redéployer dans les départements ruraux afin de réaliser des économies sur les loyers budgétaires et de permettre un aménagement harmonieux du territoire.

Enfin, nous défendrons encore plus hardiment les services publics afin de leur rendre la possibilité d’exercer leurs missions. Les gouvernements successifs ont essayé de dégrader les conditions d’exercice des missions afin d’instiller un doute odieux sur la capacité du service public à les remplir. Œuvrons donc pour que ces services puissent poursuivre au mieux leurs actions et n’oublions pas que le service public est notre bien commun et qu’il constitue le seul patrimoine de ceux qui n’en ont pas.

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