Après avoir défendu une loi de moralisation de la vie publique, poursuivons aujourd’hui avec le deuxième volet de la thématique consacrée au renouvellement de la démocratie.
L’abstention augmente, le vote blanc n’est toujours pas reconnu à sa juste valeur, la démocratie représentative est en crise, la démocratie participative est trop souvent galvaudée. Notre démocratie a donc plus que jamais besoin d’air et de renouveau.
Pour la majeure partie de nos concurrents, l’investiture a été obtenue et validée à Paris par les instances d’un parti que la pudeur de certains empêche de dénommer de la sorte et qui se contentent, hypocritement, de parler de mouvement. Pire, ces concurrents signent un document (charte, contrat, engagement sur l’honneur… la variété est nombreuse mais la finalité identique) et s’engagent à renoncer à leur liberté et à soutenir les décisions prises d’en haut. Bref, ils renoncent au pouvoir qui leur a été confié et c’est ainsi que nous nous sommes retrouvés en Gascogne, lors du quinquennat précédent, avec des députés socialistes qui votent des textes contraires à leurs engagements initiaux. Lorsque le parlementaire accepte d’être réduit à la fonction de godillot, alors, il n’est plus d’aucune utilité pour son territoire.
Notre démarche est tout autre. Non pas descendante mais ascendante. Nous nous élevons pour nous présenter Libres et Indépendants pour le Gers. Nous n’avons pas vocation à faire carrière au sein d’une assemblée. A l’issue d’un mandat de parlementaire, si nous ne sommes pas épuisés par la tâche, c’est que nous ne nous sommes pas donné en totalité à ce labeur.
Notre objectif est donc de développer une forme de collégialité et de susciter l’envie parmi nos concitoyens. Elus, nous redonnerons le pouvoir aux Gersois. Ainsi, nous serons épaulés durant l’ensemble du mandat par un collège de volontaires tirés au sort et dont la décision liera le vote du député.
Ce collège, d’une vingtaine de membres, sera composé, outre Sarah Despeaux et moi-même, d’un tiers de jeunes de moins de trente ans, d’un tiers de maires et d’un tiers de citoyens n’appartenant à aucune de ces deux catégories. Ce collège se réunira au moins une fois par mois, disposera de l’ensemble des documents et pourra se saisir de toute question débattue à l’Assemblée Nationale mais aussi participer pleinement à l’exercice législatif en inscrivant un sujet à l’ordre du jour de la discussion. La décision prise en collégialité liera le vote du député. Ce collège sera renouvelé chaque année, ce qui permettra à une centaine de personnes de participer pleinement à cet exercice sur la durée du mandat. Et peut-être, nous l’espérons, à de nouvelles vocations d’éclore.
C’est également ce collège qui distribuera les 130000 euros annuels de réserve parlementaire en fonction des projets présentés. A l’heure actuelle, cette réserve, distribuée par le député seul, favorise un clientélisme malsain pour notre République.
Enfin, chaque mois, le député ou sa suppléante sera accompagné d’un membre de ce collège pour exposer l’action législative et informer les citoyens lors d’une réunion publique.
Il est inutile de vouloir changer la République si les mauvaises pratiques demeurent. Ainsi, nous souhaitons, dans le cadre actuel, inventer une nouvelle manière, plus collective, de pratiquer la démocratie au quotidien.
Pourquoi un tiers du collège aux jeunes de moins de 30 ans ? Pourquoi cet âge ? Pourquoi cette part ?
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Bonjour et merci pour votre commentaire.
J’en conviens aisément, l’âge et la proportion sont arbitraires. Comme cette mesure a une vocation d’éducation populaire, donner du pouvoir et familiariser avec l’exercice démocratique, il est ainsi utile d’impliquer largement les jeunes qui appartiennent en outre à une catégorie largement sous-représentée à l’Assemblée et au Sénat. Quant à l’âge, nous aurions pu retenir 25 ans comme dans de nombreux mouvements ou 35 comme chez les jeunes agriculteurs. Nous avons opté pour 30 ans, sûrement un biais personnel 😉
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